Mevlana (Rumi) et l'histoire du vieux joueur de tcheng
Histoire du vieux joueur de tcheng qui, au temps de 'Omar (que Dieu soit satisfait de lui !), un jour où il mourrait de faim, joua pour Dieu du tcheng dans un cimetière.
As-tu entendu raconter qu'au temps de 'Omar, il y avait un ménestrel, un merveilleux et célèbre ménestrel ?
Le rossignol était transporté par sa voix ; par sa voix ravissante, une extase se transformait en cent.
Son souffle était l'ornement de l'assemblée et de la réunion : à ses chants, les morts ressusciteraient, à l'instar d'Israfil, dont la voix ramènera les âmes des morts dans leurs corps.
Ou encore il était comme l'accompagnateur d'Israfil, car sa musique aurait fait pousser des ailes à l'éléphant.
Un jour, Israfil sonnera clair, et donnera la vie à ce qui a été pourri depuis cent ans.
Les prophètes aussi ont des notes intérieures d'où provient la vie sans prix pour ceux qui cherchent.
L'oreille sensuelle n'entend pas ces notes, car l'oreille sensuelle est souillée par les péchés.
La voix de la péri n'est pas perçue par l'homme, car il est incapable de saisir les mystères des péris, bien que la voix de la péri appartienne également à ce monde.
La voix du coeur est plus haute que ces deux voix.
Car la péri et l'homme sont tous deux prisonniers : tous deux se trouvent dans la prison de cette ignorance.
Récite : Ô peuple des djinns (et des hommes) dans la sourate al-Rahmân ; comprends le sens de Si vous pouvez passer.
Les notes intérieures des saints disent, tout d'abord : "Ô vous, parcelles de la non-existence, prenez garde, levez la tête hors du la de la négation ; renoncez à cette imagination vaine. Ô vous qui êtes tous pourris dans ce monde de la génération et de la corruption, votre âme éternelle n'a pas grandi et n'est pas née."
Si je dis une bribe de ces notes, les âmes lèveront la tête hors du tombeau. Approche ton oreille, car cette mélodie n'est pas lointaine, mais il n'est pas permis de te la communiquer. Ecoute ! Car les saints sont les Israfils de leurs temps ; grâce à eux, les morts viennent à la vie et à la fraîcheur. Les âmes mortes dans la tombe du corps à leur voix se dressent dans leurs linceuls.
Elles disent : "Cette voix est distincte de toutes les voix ; ressusciter les morts est l'oeuvre de la Voix de Dieu. Nous étions morts et complètement détruits ; l'appel de Dieu est venu, nous nous sommes tous levés."
L'appel de Dieu, qu'il soit voilé ou non, octroie ce qui a été octroyé à Maryam. Ô vous qui êtes corrompus par la mort à l'intérieur de votre peau, revenez de la non-existence à la voix de l'Ami ! En vérité, cette voix est celle du Roi, bien qu'elle sorte du gosier de Son serviteur.
Dieu lui a dit : "Je suis ta langue et tes yeux, Je suis tes sens, et Je suis ton contentement et ton courroux. Va, car tu es celui dont Dieu a dit : Par Moi il entend, et par Moi il voit. Tu es la conscience divine : comment conviendrait-il de dire que tu possèdes cette conscience divine ? Puisque tu es devenu, par l'émerveillement, celui qui appartient à Dieu, Je suis à toi, car Dieu lui appartiendra. Parfois, Je te dis : C'est toi ; parfois, C'est Moi. Quoi que Je dise, Je suis le Soleil illuminant toutes choses. Chaque fois que Je rayonne du tabernacle d'une parole, mes difficultés d'un monde sont résolues. L'obscurité que le soleil terrestre n'a pas dissipée, par Mon souffle cette obscurité est devenue pareille au matin lumineux."
A un Adam, en Sa propre Personne, Il a indiqué les Noms ; au reste des hommes, Il a révélé les Noms par l'intermédiaire d'Adam.
Reçois sa Lumière d'Adam ou de Lui-même ; prends le vin de l'amphore ou de la coupe, car cette coupe est étroitement rattachée à l'amphore ; la coupe bénie ne se réjouit pas pour les mêmes raisons que toi.
Mohammad a dit : "Heureux celui qui m'a vu et celui qui regarde celui qui a vu mon visage."
Quand une lampe tire sa lumière d'une chandelle, quiconque voit la lampe voit sûrement la chandelle. Si la transmission de la lumière advient de cette façon jusqu'à ce qu'une centaine de lampes soient allumées, voir la dernière des lampes, c'est s'unir à la lumière originelle. Prends de toute ton âme la dernière lampe - il n'y a aucune différence - ou bien le chandelier. Contemple la Lumière (de Dieu) à partir de la dernière lampe, ou bien contemple Sa Lumière à partir du flambeau de ceux qui sont partis auparavant.
Dieu lui a dit : "Je suis ta langue et tes yeux, Je suis tes sens, et Je suis ton contentement et ton courroux. Va, car tu es celui dont Dieu a dit : Par Moi il entend, et par Moi il voit. Tu es la conscience divine : comment conviendrait-il de dire que tu possèdes cette conscience divine ? Puisque tu es devenu, par l'émerveillement, celui qui appartient à Dieu, Je suis à toi, car Dieu lui appartiendra. Parfois, Je te dis : C'est toi ; parfois, C'est Moi. Quoi que Je dise, Je suis le Soleil illuminant toutes choses. Chaque fois que Je rayonne du tabernacle d'une parole, mes difficultés d'un monde sont résolues. L'obscurité que le soleil terrestre n'a pas dissipée, par Mon souffle cette obscurité est devenue pareille au matin lumineux."
A un Adam, en Sa propre Personne, Il a indiqué les Noms ; au reste des hommes, Il a révélé les Noms par l'intermédiaire d'Adam.
Reçois sa Lumière d'Adam ou de Lui-même ; prends le vin de l'amphore ou de la coupe, car cette coupe est étroitement rattachée à l'amphore ; la coupe bénie ne se réjouit pas pour les mêmes raisons que toi.
Mohammad a dit : "Heureux celui qui m'a vu et celui qui regarde celui qui a vu mon visage."
Quand une lampe tire sa lumière d'une chandelle, quiconque voit la lampe voit sûrement la chandelle. Si la transmission de la lumière advient de cette façon jusqu'à ce qu'une centaine de lampes soient allumées, voir la dernière des lampes, c'est s'unir à la lumière originelle. Prends de toute ton âme la dernière lampe - il n'y a aucune différence - ou bien le chandelier. Contemple la Lumière (de Dieu) à partir de la dernière lampe, ou bien contemple Sa Lumière à partir du flambeau de ceux qui sont partis auparavant.
Djalal-Od-Din Rumi, Mesnevi, Livre I, 01913-01950.
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